21 Décembre, Fiancée Era

Il y a des histoires qui se racontent plus par les mots plutôt que par une vidéo de quelques secondes sur les réseaux sociaux. Après mon annonce ce matin, nos fiançailles avec mon amoureux, il fallait absolument que je vous raconte la demande en mariage, et cette incroyable surprise qui m’attendait sous le sapin de cette fin d’année 2024.

Deux mois après, tout pile, voici la jolie histoire du 21 décembre.

Il faut savoir qu’avant tout ça, nous sommes le 1er décembre, il me fait une surprise pour commencer ce dernier mois de l’année : un calendrier de l’avent avec, je cite « 24 photos de nous, dans l’ordre chronologique de notre histoire… et tu ouvres bien CHAQUE photo avec moi hein ! »

J’ai immédiatement les images d’une comédie romantique préméditée en tête : il existe un monde où une demande en mariage peut se trouver dans la case du 24 !

J’en parle à mes amies, toutes persuadées que c’est ce qu’il va se passer. On établit l’histoire pour lui.

Spoiler : ce sera le 21, et le calendrier sera juste le résultat machiavélique d’une publicité Instagram, lui ne voyant pas à quel point c’était trompeur !

Et au final ? Tant mieux.

Reprenons.

La journée avait commencé par un café avec l’une de mes meilleures amies (qui sera l’une de mes témoins, mais ça, nous aurons le temps d’en reparler plus tard !). C’était le moment de se voir avant les départs en vacances, savoir qui faisait quoi pendant les fêtes, prendre des nouvelles et partager ce que j’aime le plus avec elle : des cafés et du bla-bla.

On lui raconte nos vacances qui s’annoncent mouvementées avec des allers et venues entre Lyon, la banlieue parisienne et le calme avant de la retrouver d’ailleurs pour le Nouvel An… mais que ce soir nous avions notre repas de Noël en amoureux, un truc chill à la maison. Un moment à nous, histoire de s’offrir nos cadeaux de Noël avant de partir retrouver nos familles, ensemble. 

Notre journée, que je pensais jusqu’alors classique, se poursuit par des tâches du quotidien, à savoir nos valises pour les fêtes, la to-do complète des cadeaux de Noël, les Secret Santa des copains, et la fameuse préparation du repas de ce soir. Je suis là, dans les allées du Monoprix sans savoir que ce soir, j’aurai la bague au doigt, à me préoccuper de quel pain sera le mieux pour nos toasts qu’on ne mangera jamais.

Vers 15h je n’ai qu’une hâte, ouvrir nos cadeaux.

Comme une enfant qui s’impatiente devant le sapin, je demande si on peut faire ça maintenant. C’est pas mal aussi, d’ouvrir les cadeaux pour le goûter ?

La réponse est non évidemment, encore plus lorsqu’on sait ce qu’il se passera ensuite. J’insiste, parce que je suis chiante. Il persiste, parce que je le pense pas fun.

On sort promener Wes, je suis toujours habillée comme pour le café de ce matin. Un pantalon beige. Une très mauvaise idée. Tout est dans le titre : Wes me saute dessus pour jouer avec moi, les pattes sur le pantalon, c’était une évidence, le pantalon beige terminera sa journée plus tôt que prévu dans le bac à linge.

Comme il est 18h et que notre petit repas chill se passe à la maison, je m’habille dans le thème. Pantalon de pyjama, gros pull teddy bear.

« Ah tu t’es changée ? … »

Aucun doute sur le fait que ce soit un problème pour la suite des événements, je lui demande si on peut faire nos cadeaux (chiante on a dit) ? Je lance le four, il farfouille un truc dans la chambre, on se retrouve dans le salon.

Sourires aux lèvres, Wes sous le sapin qui somnole tranquillement, je lui tend son cadeau. Il me pose le mien sur la table. C’est une grande boîte emballée d’un papier cadeau vert sapin. Je le déchire juste assez pour apercevoir la marque de joaillerie, et lui laisser le temps de mettre un genou à terre.

Je me retourne, et là, à cet instant, plus rien n’existe dans notre salon. Son discours seulement, cette bague qui scintille au creux de sa main, et des larmes qui me piquent les yeux.

Et comme la parole n’est jamais connecté avec le cerveau dans ces moments là, ma bouche échappe un « tu me fais un prank ? »

On rigole, je dis oui deux, trois, six fois parce que « mais t’as pas dit oui officiellement ! »

Évidemment les toasts ont terminé leur soirée dans un Tupperware pour le lendemain, et nous avons fêté ça, rien que lui et moi, ma bague au doigt et ma main au creux de la sienne.

Un verre de vin, une pizza et cette nouvelle qui n’appartenait encore rien qu’à nous le temps de quelques jours encore.