Février, mes 3 lectures


Plexiglas, Antoine Philias

Attirée par les couleurs de la couverture et par cet énorme caddie qui ne m’en disait pas tant sur l’histoire, j’ai vu compris en lisant la 4e que si, tout était dans l’illustration finalement.

L’histoire ? Cholet, Maine-et-Loire. Elliot, bientôt trente ans, est forcé de revenir chercher du travail dans la ville de son enfance. Lulu, bientôt soixante ans, est employée de caisse chez Carrefour. Ensemble, ils ne vont rien changer. Plexiglas raconte leur amitié, rythmée par les moments clefs d’une année ordinaire dans une zone d’activité commerciale : Saint-Valentin, Pâques, Été, Rentrée, Toussaint. Le tout au cours d’une année pas du tout ordinaire : 2020. Plexiglas raconte le quotidien de tous ceux qui font vivre un centre commercial, une ville dans la ville, une communauté solidaire qui va se retrouver catapultée en première ligne des « travailleurs essentiels »

Mon avis ? J’ai aimé l’écriture très fluide, presque parlé, mais surtout « dans la tête de ». On ne se repose jamais, il y a toujours une sorte de charge mentale, que ce soit de la période que représente 2020 ou dans la tête des personnages. J’ai aimé le portrait de chaque protagoniste, on s’attache à tout le monde et tout est vrai, sincère. On repense à notre propre quotidien pendant le Covid, et à tout celles et ceux qu’on a pu croiser à ce moment là.

je l’achète !



La Maison aux Sortilèges, Emilia Hart

Tout était dans le titre avant même que je n’ai le livre entre les mains. J’étais déjà persuadée qu’il allait me plaire ! Il était sur ma liste de Noël et j’ai eu le bonheur de le découvrir sous le sapin !

L’histoire ? 2019. Kate fuit Londres pour se réfugier dans une maison délabrée dont elle a hérité. Avec son lierre dégringolant et son jardin envahi par les mauvaises herbes, ce havre de paix la protège de son compagnon violent. Kate sent toutefois qu’un secret s’y tapit…
1942. Alors que la Seconde Guerre mondiale fait rage, Violet est cloîtrée dans le grand domaine familial, étouffée par les conventions sociales. Elle vit avec le souvenir de sa mère, dont il ne lui reste qu’un mystérieux médaillon et une inscription étrange sur le mur de sa chambre.
1619. Altha connaît les secrets des plantes, savoir ancestral transmis de mère en fille. Nombreux sont les villageois à venir lui demander de l’aide. Pourtant, quand un fermier meurt piétiné par son troupeau, tous la pointent du doigt et l’accusent de sorcellerie.

Mon avis ? J’ai plongé tête la première à travers les époques, ces femmes toutes puissantes ! Des trauma intergénérationnels, de la magie et du mystique. Juste assez pour fleurter avec le fantastique, sur lequel je n’accroche pas trop. Chaque chapitre se dessine avec l’une d’elle, à la suite, et à la narration différente. Ce qui en fait un roman très captivant, qui ne fera qu’ajouter une pierre à votre misandrie !

je l’achète !



Tout brûler, Lucile de Pesloüan

L’histoire ? Stella, protagoniste et narratrice, retrace les abus subis dans sa famille. Trente ans après les faits, elle décide de porter plainte, de dénoncer inceste et omerta, agresseurs et complices. Sa vie bascule alors. Aux yeux de sa famille et de la société, elle devient la personne par qui le mal est arrivé.
La gorge nouée, les dents serrées, on plonge dans ce roman en vers libres comme dans le plus sombre des gouffres.

Mon avis ? En parlant de misandrie : Je ne sais même pas si les mots seront à la hauteur de ce que j’ai pu ressentir en fermant ce livre. De la haine, beaucoup de peine… Mais surtout beaucoup de haine. Quelques rayons de soleil sur les dernières pages. Un coup de poing dans le ventre, et la beauté de la plume parmi la rage.

je l’achète !



Vous en connaissiez certains ? Lequel vous tente le plus ?

Vous allez aimer !

    Une réponse

  1. Je prends un peu de retard, on est déjà en mai, mais je voulais quand même vous dire que vos recommandations sont top ! Vous m’avez totalement donné envie de découvrir Plexiglas, dont la simplicité apparente cache, visiblement, une belle profondeur humaine. L’idée d’une « année ordinaire » en 2020 m’intrigue. La Maison aux Sortilèges, avec ses récits entremêlés de femmes à travers les siècles, semble fascinante : un brin de magie et beaucoup de sensibilité, tout ce que j’aime. Quant à Tout brûler, votre émotion transparaît avec force, et je sens déjà que c’est une lecture bouleversante, nécessaire, mais éprouvante. Merci pour votre sincérité et pour la variété de vos choix : entre tendresse, résilience et colère, vous touchez à quelque chose de profondément humain. J’ajoute ces titres à ma liste sans hésiter !

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