mon été 2025, la tornade

Si vous me suivez sur Instagram, vous le savez, mais cet été a été une véritable tempête pour mon fiancé et moi.
Je savais qu’il serait mouvementé parce qu’on avait notre déménagement de prévu, on devait aussi récupérer Wes après 3 mois de « coupure » chez mes beaux parents le temps que l’on s’installe… Mais nous n’avions pas prévu autant de complications. C’est le mot.

début Juillet, aurevoir Paris

Le 1er juillet, j’avais mon pot de départ avec mes amies parisiennes, réunies pour l’occasion.
Un moment teinté de larmes, de rosé et de joues collantes… parce qu’évidemment : nous étions en pleine canicule parisienne ! Lorsqu’on croise ses amies, le temps d’un verre, on a toujours l’impression d’être dans un monde parallèle. Tellement étourdissant de voir toutes ces meufs qui font de ma vie ce qu’elle est, là, avec moi, autour d’une table.

Et 4 jours après, il était temps de mettre toute notre vie dans un 20m3, et de partir à Lyon, comme prévu.

Le 6 juillet, jour j.

Les cartons sont empilés dans notre appartement, il est 8h30, on charge le camion. On charge notre vie dans un coffre, on pleure, on se fait des câlins sur un trottoir où se glisse quelques gouttes de pluie. Le GPS est en place, il faut prendre la route. Les deux chats entre nous, 5h30 pour rejoindre Lyon.

Il faut savoir que parmi mes phobies, il y a les trajets en voiture, décuplé par la pluie.
Averses sur averses, déluge sur déluge. On s’arrête pour que je puisse calmer mes angoisses, on court sous la pluie pour aller se chercher un fast food que l’on mangera sur un arrêt minute, la pluie tambourinant sur les vitres.

L’arrivée à Lyon est salvatrice. Les chats sont en sécurité dans une pièce, il nous faut désormais tout décharger.
Heureusement les copains sont là, encore une fois. En 45 min c’est fait, tout est éparpillé aux 4 coins de notre nouvelle vie.
Il faut désormais déballer, ranger, souffler, réaliser.

1h du matin, on essaye d’y voir plus clair. La nuit nous attrape en quelques secondes.

Les jours qui suivent se ressemblent tous et rythment nos semaines. Percer, ranger, trier, acheter, re-percer.
On veut que tout soit prêt avant notre départ en vacances, alors nos journées sont des plus chargées !

fin Juillet, la semaine de vacances

Au départ, une semaine à laquelle j’ai failli ne pas participer.
Nous avions complètement oublié de gérer le cat-sitting des chats, et financièrement, la pente était raide pour moi.
L’influence se calme toujours énormément l’été, ce qui diminue les revenus, évidemment.

Mais comme j’avais déjà avancé pas mal de frais pour cette semaine avec les copains, j’ai sauté dans le train avec mon fiancé, les chats ayant aussi trouvé leur gardienne pour une semaine !

Le karma a commencé à se détériorer à ce moment-là. Une semaine de retard de mes règles (alors que je n’ai JAMAIS de retard), évidemment pendant les vacances, évidemment en deuxième jour de cycle pendant la visite d’une île, sans toilettes. Évidemment.

Mais cette parenthèse avec les copains était parfaite après toutes ces journées post-déménagement. Nous avions aussi hâte de rentrer chez nous, au calme, nous poser et commencer cette nouvelle vie qui nous attendait !

le chassé-croisé Juillet – Août

Les quelques jours entre les deux mois d’été étaient si apaisants !
Nous venions de récupérer Wes, et même si l’entente chien-chats avaient fait quelques régressions, nous prenions le temps de vivre. Balades en forêt, séance de cinéma en plein milieu de l’après-midi, balade dans les coffee shop où je commençais à chercher une nouvelle équipe… Nous prenions le temps de découvrir notre nouveau quotidien, de prendre nos marques.

Nous avions pas mal de petits projets pour le mois d’août, avant la rentrée de mon fiancé, à la fin du mois.

C’est aussi le moment où les premières galères matérielles ont commencé.
Notre porte d’entrée qui se claque, laissant les clefs à l’arrière de la porte.
Le vol (dans notre local à vélo) du vtt de mon fiancé.
Le vol de la selle de notre vélo électrique.

Ça reste matériel. C’est chiant, on peste, mais tant que la santé est là, ça va.
Et justement, le karma se chargera de nous le rappeler très rapidement après tout ça.

La nuit du 11 – 12 août

23h, on file se coucher avec mon fiancé.
C’est la pleine canicule à Lyon, déjà 4 jours qu’on sature de chaud. Wes a toujours eu l’habitude de dormir la fenêtre ouverte dans notre ancien appartement, c’est donc sans aucune appréhension, qu’on laisse ouvert, canicule oblige.
Wes a aussi toujours eu l’habitude de dormir seul dans une pièce, comme l’entente chien-chat n’est pas optimale, c’est mieux ainsi, pour qu’il puisse aussi s’apaiser.

Vers minuit, mon amoureux se lève en sursaut, ouvre mon bureau fermé pour la nuit. On entend ses aboiements, on ne comprend absolument rien de la situation. Je suis encore embrumée par le sommeil, je comprends que Wes est dehors, des gens sont en bas à crier, mais que se passe t-il exactement ?

Au moment où mon amoureux sort pour aller voir dans la rue, je me penche pour essayer de démêler les informations de mon cerveau, je le vois, à 7m de moi, sur la corniche, 3 fenêtres plus loin.

La terreur qui suit me hante encore aujourd’hui, il hurle, me regarde, se tourne pour me rejoindre… et tombe dans le vide.
Je crie, je ferme la fenêtre, et descends à mon tour. Je retrouve mon fiancé en bas, Wes dans les bras. Je m’attends à ce qu’il m’annonce le pire.
On remonte à la maison, Wes souffre, les chats sont paniqués. Il est 00h30, on a plus aucune notion de ce qu’il se passe.

Les urgences nous prennent à 1h30, morphine, rentrez chez vous, c’est une double fracture uniquement, c’est un miraculé.
Demain vous irez à la clinique.

La suite vous la connaissez aussi. Opération, plaque en métal, agrafes, repos forcé pendant 2 mois.
La canicule ne nous a pas aidé le temps de sa convalescence. Tout a été compliqué. Il a essayé de repasser par la fenêtre, fermée et protégée depuis, heureusement. Il souffre, n’arrive pas à se poser, on doit dormir avec lui. Les 15 jours les plus longs de notre vie.

Nos projets d’Août

Et comme rien n’est facile pour nous à ce moment là, c’était une période où nous attendions pas mal de passage dans notre nouvel appartement, partager notre nouvelle vie avec nos proches.
Nous sommes en alerte canicule orange, Wes souffre, les chats sont KO, il fait 32 dans notre appartement.
J’ai l’impression d’être au milieu d’un cyclone.

Mes parents qui (par chance) avaient loué un Airbnb (parce que mon frère était là aussi), sont quand même venus jusqu’ici.
Et même si ça nous a demandé une sacrée organisation en interne, j’étais contente qu’il puisse venir découvrir notre nouveau nid.

À la suite de ça, deux amies se passaient le relai sur une semaine à la maison.
Après de nombreuses hésitations, de longs textos et quelques warning quant au programme qu’on devait tenir de notre côté, la slow life forcée de notre quotidien ont fait de ces moments, une petite bulle de bienveillance avec mes amies dont j’avais bien besoin.

Pas de programme, des jeux, du café, des films, et beaucoup de caresses pour Wes.

Nous commencions à trouver un rythme stable, nos nuits de 5h passaient enfin à 7h.
Mais évidemment, le karma n’avait pas dit son dernier mot.

lundi 25 août, l’accident de Weasley

À ce moment-là, je suis dans le canapé avec une amie, notre dernière invitée de la saison.
Mon fiancé raccompagne sa maman à la gare, venue elle aussi nous rendre visite !

L’ambiance de l’appartement est paisible, on écoute de la musique, on boit un café, on discute.
Wes dort à mes pieds et la bougie crépite doucement sur la table à manger qui garde encore les vestiges d’un bon repas partagé.

Et d’un coup, un bruit sourd retenti dans la chambre. Woody arrive en courant, terrifié.
J’attrape Wes de justesse pour qu’il ne panique pas et surtout, ne se mette pas à courir.
Et j’entends les hurlements de Weasley qui me découpe le coeur.

Mon amie prend le relai, elle attrape Wes, je cours dans la chambre.
Une scène d’une atroce violence, teinte une nouvelle fois ma mémoire traumatique.
Du sang partout, des griffes jonchent le sol, Weasley a la tête coincé dans un pied de table basse en métal.

La table se cogne dans le cadre de lit, puis le mur. Il hurle, j’essaye de l’aider à se dégager, il me découpe les bras, hurlant encore plus, me faisant chavirer. Je m’effondre, je crie, je prends la douleur pour moi et je glisse sa tête par le haut, le libérant de la prise.

J’appelle alors mon fiancé, complètement anéantie par la scène. J’ai du sang partout sur les mains, les joues noircient par les larmes et la peur. Mon amie qui garde Wes précieusement à côté, fait preuve d’un sang froid dont je pourrais la remercier éternellement. Des voisins, paniqués par mes cris viennent sonner à la porte, savoir si j’ai besoin d’aide.

Mon amoureux arrive, Weasley est dans sa caisse de transport, calme mais taché de sang. Il est temps de l’emmener d’urgence à la clinique. Pendant ce temps, il faudra calmer Woody, canaliser Wes, reprendre mes esprits.

À son retour, Weasley a des petits chaussons pour protéger ses 3 griffes gravement cassées.
Heureusement, rien d’autre à signaler.

Et nos nuits rechutent à 5h de sommeil, Wes agité la nuit, Weasley à surveiller, Woody paniqué.

Dans 3 jours c’est la rentrée scolaire, mon fiancé retourne au collège, la vie continue.
On aimerait pouvoir mettre pause, déposer les animaux dans du papier bulles et partir dormir 24h dans un hôtel, se faire réveiller par la douce odeur des croissants et se prélasser dans un spa pendant toute une journée.
Recharger nos batteries, avoir un semblant d’été convenable et panser nos mésaventures par de nouveaux souvenirs.

Quelqu’un m’a dit : « si vous affontez tout ça, c’est parce que vous avez les épaules pour le faire, et qu’à deux vous êtes invincibles »

Ça m’a fait sourire.
Parce que s’il y a bien une chose que l’on retiendra de cet été catastrophique, c’est que nous n’avons jamais été aussi sûrs de nous. La certitude d’être aux côtés de la meilleure personne pour affronter toutes les tempêtes que les planètes décideront de mettre sur notre chemin.

Maintenant, l’automne va arriver, l’été et ses galères peuvent se retirer, les planètes peuvent se réaligner.
Notre équipe a fait ses preuves, et il est temps qu’elle se repose un peu.